Le tour des Combins 2007 (Valais) trek en 7 étapes (avec mule) par Blogmontagne...: Le récit des 7 étapes en détail...
~ Superbe trek d'une semaine dans le Valais suisse et italien avec mule et passage et étape à l'hospice du Grand Saint-Bernard, METTEZ le son ~
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Le récit des 7 étapes en détail...


Le point de départ à Fionnay devant l'hôtel...
La cabane de Chanrion... 1ère étape...
Le refuge de Champillon...2ème étape...
L'hôtel Suisse de St Rhémy en Bosses 3ème étape...
L'hospice du Grand St Bernard...4ème étape...
La cabane du col de Mille...5ème étape...
La cabane FXB de Panossière... 6ème étape...
depuis FXB jusqu'au point de départ à Fionnay...7ème  et dernière étape.


Le tracé du parcours...
Le tour des Combins en juillet 2007.
Je remarque que certains internautes font des recherches de "Lys martingo" depuis le moteur de recherche de Google, je tenais simplement à leur signaler que c'est Lys martagon qu'il faut rechercher...
Le rendez-vous était à 10h30 sur le parking de l’hôtel Grd Combin) à Fionnay à 10h30… Nous fîmes connaissance avec notre accompagnateur Yves qui nous distribua aussitôt les sacs rouges pour y déposer une partie de nos bagages, les pesa et les disposa sur le bat de Charlot, le mulet qui nous accompagnera une grande partie de périple. Puis par un chemin, sur le bord de la Dranse de Fionnay, mi-route mi-sente, nous nous hissâmes vers le barrage de Mauvoisin (le plus haut barrage voûte d’Europe) … Puis par une succession de tunnels, le chemin nous emmena par la rive gauche du lac au travers de prairies verdoyantes et fleuries jusqu’à une petite cabane où nous fîmes une pause avant d’attaquer un raidillon pour accéder à la cabane de Chanrion située sur un promontoire où on voyait flotter de loin le drapeau helvète. Ce parcours nous permit de faire connaissance avec Brigitte, Caroline, Christine, Sarah et ses grands-parents… En ce qui concerne le reste de la bande, nous nous connaissions déjà depuis longtemps à l’exception de Batiste qui remplacera Samy lui aussi sur le flanc (côtes cassées)
Repas pris vers 19h puis dodo sans se faire prier.


Réveil 6h15 Petit déj. solide à 6h30 puis départ à la fraîche à 7h10 …Descente au fond du vallon de la Dranse qu’on franchit sur des pierres espacées (attention au plongeon forcé) . Petite pause pipi pour certains, régénératrice pour d’autres, un petit coup d’eau et c’est partit en direction de la fenêtre de Durand 2797m en passant par quelques petits névés rafraîchissants nous faisons un petite pause au col, puis descente par une sente qui plonge rapidement quand tout à coup, Charlot notre fidèle coursier fit une embardée suite à une « trouille » causée par un fil électrique fit peur à Charlot qui sauta et entraîna Yves qui fit une chute et se blessa assez gravement le devant du Tibia, un sac rouge tomba au ravin et la mamy de Sarah tenta de le rattraper et fit une chute qui lui brisa le poignet gauche… Aussitôt une chaîne de solidarité se mit en place pendant que le guide pansait ses plaies, Pierrot alla chercher du secours parce que les portables ne captaient aucun réseau, personnellement et pour avoir vécu des situations identiques, je sortis ma couverture de survie et enveloppai la blessée en conseillant à son mari et sa petite fille de lui parler et lui donner du paracétamol afin de calmer momentanément la douleur et attendre les secours qui ne tardèrent pas à venir avec un hélicoptère et 4 sauveteurs qui prirent en charge la blessée et l’emmenèrent à l’hôpital d’Aoste accompagnée de son mari, Sarah eut un moment d’émotion et lâcha une petite larme. Une fois prise en charge, nous avions un peu l’estomac dans les talons et un rapide chemin nous conduisit vers le reste de la troupe qui avait déjà commencé le jambon cru et le melon… Mais comme le chemin était loin d’être terminé, le guide décida de nous faire emprunter une sente en balcon sur le bisse et, entre détours et retardataires et vallons dont on ne voyait jamais la fin, nous arrivâmes à moitié secs à une vacherie qui sentait bon la campagne et là, le guide me coupa mes pattes, en effet, notre rifuggio se trouvait à quelques encablures qui me parurent être le toit du monde tant j’étais crevé, découragé, j’avais envie de balancer le bonhomme et le sac au talus et c’est Christine qui m’encouragea à plusieurs reprises afin de me hisser jusque là… Aussitôt arrivé, Maurice m’offrit une mousse qui passa comme lettre à la poste, puis on remis çà un peu plus tard après la douche. Au repas Dédé qui venait d’avoir " 25ans " enfin… Un peu plus, nous offrit un bon vin rouge italien en guise de « frizzente » .
Un bon sommeil réparateur vint à bout de cette vilaine journée pleine de rebondissements.
Grand soleil matinal, photos pour immortaliser l’endroit, on saute dans les godasses et directissime au col à 2708m…Presque 1000m dans les pattes ! et vlan, ça te fera les pieds mon rémy ! Hier tu faisais la gueule, aujourd’hui, tu siffles comme un canari qui rencontre son amoureuse ! Courte pause au sommet et rebelotte… 1000m de descente pour équilibrer la musculature ! On mate un petit bois qui nous servira de salle à manger, aujourd’hui, betteraves rouges aux oignons préparées par le guide, autant te dire que j’évite de raconter des conneries aux filles, si tu vois ce que je veux dire ? Puis départ au coup de canon, soudain le guide décide de repartir vite fait, il laisse planer le doute plutôt que dire que nous allions retrouver les grands-parents de Sarah qui doivent retrouver cette dernière pour qui ce périple s’arrêtera dans un petit bled où il fait chaud, heureusement, en cours de route un arrosage automatique nous sert de clim et Christine ne s’en prive pas…Alors que la pluie brouille mes lunettes de soleil, elle se dore la pilule et se rafraîchit comme une grenouille sur un nénuphar. Petite pause, puis séparation d’avec 3 membres de cette équipe qui rejoindront leur Bretagne pour les uns et la Suisse pour notre petite Zurichoise. C’est reparti par la route en direction de Saint-Rhémy-en-Bosses avec une longue pause dans un petit village où je croque un esquimau qui me refile un coup de jeune pour aller jusqu’au relais suisse… Nous arrivons dans un presque 3*** tellement c’est beau et sympathique, on se refait une santé devant une mousse bienfaitrice, enfin des chambres avec lits individuels et draps blancs. Repas du soir excellentissime, tout comme le décor d’ailleurs. Nous avons déjà gravi 3070m positifs depuis le départ et les guiboles vont de mieux en mieux en ce qui me concerne, mais ce n’est pas le cas de tous, puisque Nicole qui est malade a fait l’étape en taxi avec son mari. Le guide nous prévient que demain sera une courte étape de 3 heures mais qu’elle nous réservera des surprises.


Nous quittons St-Rhémy par une voie romaine empierrée presque juste au bout… En route, Maurice et moi menons la danse et rapidement nous prenons de l’avance, le guide rouspète un peu car Charlot taille la route et nous devons l’arrêter, c’est à ce moment que je passe devant lui et lui barre la route, mais le golzo n’obtempère pas et je me retrouve les quatre fers en l’air dans le talus sans avoir rien vu venir, bref, rien de grave ! Puis enfin on arrive vers midi dans le saint des saints, à la cantina de Aosta chez la comtesse Anna Maria Comazzi Calvi. Qui nous offre les pâtes et un autre plat d’une délicatesse toute italienne !!! Puis ensuite nous invite à partager le verre de l’amitié dans ses salons où nous rentrons un peu sur la pointe des pieds… Enfin, voilà le personnage, haut en couleur qui nous raconte comment le col et l’hospice du Grand-Saint-Bernard devinrent ce qu’ils sont aujourd’hui au travers de récits émaillés d’anecdotes toutes plus truculentes l’une que l’autre, du style: " On ne peut pas dire qu’ils ont fait du bien tant ils ont fait de mal ; Mais on ne peut pas dire qu’ils ont fait du mal tant ils ont fait du bien " Nous buvons la « grappa » gare à la levée du corps !!! Elle refuse de nous donner l’addition et nous lui laissons quelques billets qu’elle mettra dans la réfection de la chapelle voisine… Bref, nous serions restés là des heures à l’écouter, mais nous devons, à regret, repartir pour le col en coupant plusieurs fois la route et en passant respectivement devant des fouilles archéologiques surveillées par la stèle de Saint-Bernard et la douane suisse, brève discussion avec le douanier qui veut savoir d’où on vient et où on va. Puis on est accueilli par frère « machin » un charmant moine qui est vêtu un peu plus à la mode que ses congénères, il est beau, jeune et sympathique et les nénettes le « biglent » un peu. Visite du musée voisin et de l’élevage des célèbres chien du même nom que le col, pas de « bambino » dans les cages, ils sont très peu et semblent chercher le tonneau qu’ils n’ont pas autour du cou !!! Séance photos, séance achat à la boutique du coin et retour pour le repas. Nous savons désormais que la porte de l’hospice est ouverte depuis 1050 ans sans jamais s’être refermée une seule fois. J’ai passé plusieurs fois ce col sans jamais me douter de ce qui se passait derrière ces murs chargés d’histoire. Après le repas, séance vidéos sur les Alpes qui endore Christine au point que Maurice lui parle et qu’elle répond avec les paupières qui se ferment au gré de ses paroles !!!



C’est un très longue étape qui nous attend paraît-il ? Nous avons vu sur la carte topographique du secteur qu’elle représente à elle seule, environ le 1/3 de la distance totale de ce périple ! Nous partons donc de bonne heure et ce matin, nous n’irons pas à la petite messe comme certains, hier soir !!! Ca commence par une très longue descente sur une voie romaine qui longe par moment la route qui va au col et rapidement, nous arrivons près du lac de Thoules puis on contourne pour arriver au pied du barrage puis on arrive au village de Bourg-Saint-Pierre à 1632m avec ses Raccard et ses chalets typiques, on fait une petite pause et un petit coca offert par Maurice est le bienvenu.
Un peu plus haut, nous avons vu l’ancienne douane suisse restée en l’état qui arbore une superbe fresque peinte sur sa façade principale et que les propriétaires ont eu l’heureuse idée de conserver !
Puis nous montons à nouveau, d’abord, dans le bois qui disparaît au fur et à mesure que nous montons, nous devons casser la croûte devant une ferme dont le guide connaît paraît-il la fermière ????? Nous commençons à voir une partie du Val Ferret suisse, Champex qui fut le théâtre d’une étape d’un autre périple ! Puis nous apercevons le Dolent, le plateau du Trient et le val d’Arpette, le tout dans le massif du Mont-blanc côtier du nôtre. Mais le chemin n’est pas terminé et le temps se gâte et le guide nous recommande de presser le pas, nous rechargeons les gourdes à sec dans une petite ferme et nous voilà repartis de vallons en prairies et de prairies en vallons très pentus à tel point que Caroline se met derrière le guide par précaution, elle qui souffre du vertige, mais tout se passe sans encombre et on arrive juste avant la pluie à la petite cabane de Mille qui comme presque toutes les cabanes, possède un confort sommaire notamment au niveau de la toilette à tel point que "la cabane au fond du jardin" se trouve à une quarantaine de mètres du refuge et ça va poser problème aux dames pour cette nuit car chacun sait que le "dahu rode une fois le soleil couché" . En attendant, on décide que demain, de bonne heure, si le temps se dégage, on ira photographier le massif du Mont-blanc depuis le Mont Brûlé attenant à notre site, car ce soir, la visibilité, après la pluie, n’est pas fameuse. Souper et coucher de bonne heure comme chez les Suisses.
  • 6ème étape : Cabane d Mille à celle de FXB-Panossière 2645 m ( dédié à François-Xavier Bagnoud célèbre pilote d’hélicoptère qui périt lors du crash avec Thierry Sabine et le chanteur Daniel Balavoine le 14 janvier 1986 dans le Dakar.

Après un petit dej. matinal, nous voilà partis dans le vallon Nord, nous évoluons sur une ancienne moraine et on distingue bien la forme du glacier disparu. De montées courtes en descentes on arrive à Servay, petite pause au lac puis direction cabane Brunet après avoir emprunté une petite route où le bitume nous chauffe les grolles, rapide passage devant la cabane, nous admirons le petit Combin, puis nous partons dans un petit vallon dans lequel coule un beau torrent; passage sur un petit pont de bois et on attaque le col des Avouillons, le guide donne la cadence et nous franchissons sans encombre la 1ère partie et aussitôt nous enchaînons la seconde un peu plus raide par endroits, courte pause avant d’attaquer la dernière partie un peu moins difficile et enfin nous arrivons au sommet à 2647m et là, c’est sublime…Magique... tellement c’est beau, je reste sans voix devant le spectacle offert par le glacier de Corbassière, le Grand Combin, le Combin de Corbassière, on distingue nettement la cabane de Panossière sur la rive droite du Glacier. Le guide décide devant notre état de fraîcheur de continuer pour déjeuner à Panossière. La descente est scabreuse jusque sur la moraine du glacier et une dernière grimpette casse-pattes se présente avant de mettre pied sur le glacier. Le guide fait ses recommandations d’usage quant à la progression sur glacier, nous suivons le balisage formé par des pieux de bois en trépieds bleus et blancs bien visibles. Nous parcourons 1 Km et la pluie nous arrive dessus comme la gale sur le bas peuple, on s’arrête pour mettre les gore-tex et attendre Nicole qui glandouille et met le guide en rogne, elle met le sac, le repose, le remet pour enfin repartir, on caille et il fait très frais, on repart et cette fois on traverse le glacier au dessus des crevasses et on arrive au pied de la moraine d’en face. Nous avons une belle vue sur la très moderne cabane de Panossière, célèbre et connue en Valais et ailleurs par les montagnards, c’est un beau bâtiment cossu avec une belle base de pierre, le dessus en tôle zinguée, des panneaux solaires pour l’éclairage et surtout une vue superbe sur tout le massif. On s’installe pour casser la croûte vers 15h et au repas du soir, nous arrivent des roosties façon Panossière et le patron nous paie le Génépi. Ici, pas de douche non plus malgré le modernisme de l’ensemble. Nous sentons le fauve et vivement demain qu'on se douche !!! Les mouches se sauvent en se bouchant le nez ! Beau dortoir et bons lits…Bonne nuit en prévision…Manque de bol, c’est la plus mauvaise que j’aie passée depuis longtemps, va-savoir ?
  • 7ème et dernière étape : Panossière à Fionnay que de la descente mais 1155 m .

Nous partons à la fraîche avec les encouragements de Maxime le gérant depuis 38 ans qui nous fait la causette comme si nous étions les 1er à gravir le Combin, un Monsieur charmant et sympa qui nous dit que sa vie est ici et pas ailleurs et qu’il est inquiet pour quitter cet endroit. Par une successions de vallons verdoyants nous descendons les étages et jetons un dernier regard sur ce merveilleux endroit en nous arrêtant à "mon repos" à 2150m, courte pause et c’est reparti jusqu’à Fionnay… On sent déjà les regrets de se quitter, certaines l’évoque, c’est vrai que ce groupe fonctionnait pas mal et une certaine connivence s’était installée…On terminera ce périple par un bon casse-croûte à la terrasse à Fionnay… Embrassades et échange de mails, chacun rentre chez lui à la fois content mais nostalgique ! Bravo à Cairn et Yves en particulier pour son organisation, même si quelques menus détails seraient à améliorer, bref, bilan très positif pour ce périple. A l’année prochaine probablement en Italie dans les Dolomites avec Cairn.

7 commentaires:

Blogmontagne a dit…

At dimanche, janvier 20, 2008 9:32:00 PM, bernard et maguy

C'est toujours un plaisir de te lire Jean - Claude :style vivant;petits commentaires humoristiques ...vraiment tout est super !!!Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas venue sur ton blog et ça me manquait !!
Amitiés .Maguy.

Blogmontagne a dit…

At jeudi, février 07, 2008 7:18:00 PM, irOise said...
Fameux périple!
Suis pas encore assez prête, c'est à dire, en "forme" pour ce genre de randonnée. Mais qui sait, un jour peut-être.....

Amicalement
irOise

Blogmontagne a dit…

mardi, août 28, 2007 2:20:00 PM, Nom: Gordio
Magnifique periple, superbes photos, météo ideale, "guide-reporter-photographe-animateur" sympathique.
Ca donne envie. Genial.

Blogmontagne a dit…

vendredi, août 31, 2007 8:00:00 PM, Didier
Bonsoir Jean-Claude
Très bien tes photos sur tes dernières randonnées, surement de superbes souvenirs plein la tête, une belle équipe de randonneurs.

Amitiés Didier

http://randos-photos.com

Blogmontagne a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Le tour des Combins est un plaisir à lire, et cette magnifique chanson Jean-Claude, donne le frisson.
Bravo pour tout ce travail, bravo pour ton blog.
Bien amicalement

Véronica Brocard Fernandes a dit…

Toujours de merveilleux partages. On rêve, on profite, on dit merci...
Un bonheur de randonneur est un bonheur pour celui qui partage la même passion. Très beau blog.

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